Skip to main content

We will keep fighting for all libraries - stand with us!

Full text of "Histoire de l'imprimerie en France au XVe et au XVIe siècle"

See other formats


iL 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




Les pages intermédiaires sont blanches 




HISTOIRE 



DE 

L’IMPRIMERIE 

EN FRANCE 

AU XV e ET AU XVI e SIÈCLE 



Les pages intermédiaires sont blanches 




HISTOIRE 

DE 

L'IMPRIMERIE 

EN FRANCE 

AU XV e ET AU XVI e SIÈCLE 

PAR A. CLAUDIN 

LAURÉAT DE L’INSTITUT 



TOME TROISIÈME 




PARIS 

IMPRIMERIE NATIONALE 

MDCCCCIV 





Les pages intermédiaires sont blanches 




Imprimé 

par Décision de M. le Garde des Sceau 
Ministre de la Justice 
pour 1 Exposition universelle de 1900 




Les pages intermédiaires sont blanches 




HISTOIRE 

DE 

L’IMPRIMERIE 

EN FRANCE 



XV e SIÈCLE 



CHAPITRE XLIII 

L’IMPRIMERIE À LYON 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 

(1473-1483) 

Premier livre avec date certaine imprimé à Lyon. — Incertitude d’antériorité pour d’autres 
impressions non datées. — Lyon imprime avant Paris le premier livre en français. — 
Impressions exécutées dans la maison de Buyer. — Buyer subventionne et fait travailler les 
imprimeurs qui viennent s’établir à Lyon. - — La Practique en Cyrurgie, de Guy de Chauliac. 

— Le Livre nommé MdndiviHe. — Publication des œuvres de Barthole. • — L’œuvre de Buyer. 

— Renseignements sur sa personne. — Son épitaphe à Saint-Nizier. 

L’époque précise de l’introduction de l’imprimerie à Lyon n’est pas connue 
d’une manière certaine comme elfe l’est pour la capitale de la France. Les 
circonstances qui avaient pu faire venir les premiers imprimeurs à Paris 
ne sont pas les mêmes pour Lyon, qui n’était pas un centre universitaire 
peuplé d’étudiants, de professeurs en renom et de gens avides de science. 
C’était un tout autre milieu, dont le clergé, la bourgeoisie et le haut né- 
goce constituaient les éléments principaux. 

Par sa position géographicjue et ses relations commerciales, Lyon était 
une des premières villes françaises appelées à profiter des avantages de la 
ni. 1 



IHPIUMBUIÏ K.4T10JJLS. 




2 



HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



nouvelle industrie du livre. Les imprimeurs d’Allemagne et d’Italie y écou- 
lèrent de bonne heure, par des facteurs ou sur Je marché de ses foires privi- 
légiées, les produits de leurs presses. 

Ce fut un riche marchand, bourgeois notable de cette ville, qui patrona 
le premier imprimeur venu du dehors et avança généreusement les frais de 
premier établissement. 

Barthélemy Buyer, dont le nom mérite de passer à la postérité à l’égal de 
ceux de Fichet et de La Pierre, qui appelèrent les premiers imprimeurs à 
Paris, reçut dans sa maison Guillaume Le Roy, maître imprimeur, qui installa 
un atelier où il imprima les premiers livres. 



£l(5uerentiifftmt lotljarii bpacctnt car 
binalîs fanctojum ê>cr£i et TJatrlp q 
poftea Innocennus papaaprüatus? 
CôpenDiù bteue frïiciter ïnpit» quitus 
ratines Ithîos* Pietés tractat ce Cupna 
altito nantis trmitatfet îpCius ieffabl’i 
angrelop munbitF t renî runcraÿ tant 
iferioï* tp fupttioîicteacôr ft <pbucto 
ne*Cunt alns varîis ttbus nioitalium 
vite utilibâ* ©rcûbus Ce miferia rôîn 
conta vite ljuatte* terris îe ^ntirntto 
t m aîmêtu* cunt a lits biucrfis rebua 
in tabula cuinriibet libu danus îfertis 
CJuartâ te vitits fu£iêbts*cii Cuts ettâ 
capitults* Quitus t vltiniâ Ce fpurriCft 
tni fatljane Ittttyafôe c fitra genns lju« 
mmt\put rartmt ^>equit> 



Gt Puma* 

De trmitate* i 

De création etnunbi» « 

De angehs tir 

De tttuacoe et otînnaeffe mûb» iili 



De otbrae fituacônis et cotnpoficionie 



2Tunr angelt meepe runt cantate «©aK 
ue tigma mifericorbie tMÊpa ergo aù 
uocata noüra û«&t expulfus et e eus 
eût temon a releÛi milina reînens un 
îe venir et portans be fua piocurarôe 
Iptrrus et non becus* pro qutbua otn 
mbus fuprabittts laubenbus eût ilir pa 
ter ver us piue t tnifericots quo pteier 
mm nuliii ritrfûîiatf exorbiutn^tni 



©rrlcthttmu badiane littgatronis 
Contra genue bumanunu liber 
féliciter rxpftritriLugbunii ï> ina 
jji&rü guiliermii regis ijuing 
artis ïptr Cloue expemîi bono 
rabihs vin tSarrtjolomei bu 
perii bitte ciuiratis nuis 
tuffu t tüptibus ïpieüus 
3tano verbt tnrarnati 
♦îTh€<DDC*ïxx>iï* 

QuïtoCrcîo ftat* 
Octotoee* 

♦a» 



A la fin du volume intitulé : Lotharii dyaconi cardinalis Compendium breve, 
dont nous reproduisons ci-dessus la première et la dernière page, il est dé- 
claré qu il a été imprimé à Lyon par maître Guillaume Le Roy, expert dans 
cet art d impression (per magistmm Guillermum Regis, hujus artis impressorie exper- 
mm ) ’ SU1 i orc lre et aux frais d honorable homme Barthélemy Buyer, citoyen 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



3 



de ladite ville ( honombilis viri Barthobmei Buyerïi , dicte civitatis civis, jussu et sump- 
tibus impressus [sic]), l’an du Verbe incarné 1 47 h 1 5 des calendes d’octobre, 
quantième correspondant au 17 septembre de ladite année. 

Nous avons là le plus ancien livre connu pour avoir été imprimé à Lyon 
avec date certaine. 

Il se compose du Compendium brève du diacre-cardinal Lothaire, qui devint 
pape sous le nom d’innocent III. On trouve à la suite un traité sur la nais- 
sance de l’antéchrist et son avènement au Jugement dernier, et le procès de 
Satan contre le genre humain, ayant la vierge Marie pour avocate, plaidé 
devant Jésus-Christ. Le tout comprend cinq parties. C’est un volume petit 
in-quarto qui, pour être complet, doit se composer de 1 04 feuillets' sans 
chiffres, réclames, ni signatures, à longues lignes au nombre de 24 par page 
pleine; il est exécuté en grosses lettres gothiques de forme carrée, irrégulière- 
ment fondues et dépourvues d’élégance. L’impression en est lourde et défec- 
tueuse, comme l’a observé M. N. Rondot pour l’exemplaire de la Bibliothèque 
nationale; les lignes et les caractères sont mal serrés, trois pages sont re- 
tournées, d’autres 11e sont imprimées que d’un côtéL 

II existe encore d’autres livres imprimés avec les mêmes caractères et qui 
sont évidemment sortis du même atelier, mais aucun d’eux n’est signé ni 
daté. Ces impressions, exécutées avec des types grossiers et rudimentaires, 
ont pu faire conjecturer que l’imprimerie avait été exercée antérieurement 
à i 473 dans la ville de Lyon. A l’appui de cette assertion qui, de prime 



Brunet ( Manuel du Libraire) et Péri eau d Bi- 
bliographie lyowiaise du xv e siècle) n’indiquent que 
82 feuillets; il en faut réellement io4, dont deux 
entièrement blancs, pour que le livre soit complet. 

2 Jusqu’à ces derniers temps, on ne connaissait 
de cette édition que les deux exemplaires signalés 
par Péricaud ; l’un, celui de Thomas Grenville, 
provenant de l’abbé Rive, composé de 82 feuillets 
seulement, est aujourd’hui au Musée Britannique; 
et l’autre, celui de la Bibliothèque nationale de 
Turin, décrit par l’abbé Costanzo Gazzera dans ses 
Osservajioni bibhograjiche letterarie (Torino, S tain- 
peria reale, 1823; in-4°> p- 23-24), auquel il 
manque le IV e livre ( De vitiis fugiendis), n’a que 
84 feuillets. Depuis, la Bibliothèque nationale a 
obtenu par voie d’échange l’exemplaire de la Bi- 



bliothèque royale de la Haye, complet en 1 o 4 feuil- 
lets et décrit par Holtrop dans le Catalogus librorum 
sæculo xv impressorum; Hagæ Comitum, M. Nyfwff, 
1836; in 8°, p. 463 4^4 ( n ° 783), de cette bi 
bliothèque. Nous en avons découvert un autre, 
de 1 o4 feuillets également, et le plus beau de tous, 
dans une reliure du temps, en ais de bois recou- 
verts de peau de daim, qui est conservé à la bi- 
bliothèque de la ville de Niort. C’est le troisième 
ouvrage d’un recueil qui portait, lorsque nous 
l’avons vu, le n° 6 1 02. II en existe aussi un exem- 
plaire à la bibliothèque de la ville de Grenoble (voir 
Catalogue des Incunables, 11 0 371)- — Un sixième 
exemplaire faisait partie de la bibliothèque de lord 
Spencer, aujourd’hui propriété de la bibliothèque 
Rylandts, à Manchester. 




HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



abord, a pu paraître vraisemblable, on citait les noms d’imprimeurs inscrits 

dans un rôle de pennonages de 1 47 2 ‘- 0,1 avait suivi une fausse P iste ‘ Véri - 
fication faite, le document en question n’est que de un ancien archi- 

viste de Lyon l’avait inscrit et classé, par erreur, à l’année i 472 2 - Le rôle 
officiel des impositions de 1472, dressé en juin de la même année, qui 
contient les noms de nombreux citoyens et gens de métier, ne nomme aucun 
imprimeur. Les rôles antérieurs que nous avons compulsés n’en mentionnent 
pas non plus. Force nous est donc, faute de mieux, de nous en tenir à la date 
de 1473 donnée par le Compendium breve imprimé chez Barthélemy Buyer. 

Il faut ensuite descendre jusqu’à 1476, pour trouver à Lyon une autre 



impression datée : 



Cp ftmftla legêtt itucc bitte la pie 
îts fainte en f tant ois oeue et biligê 
ment tonigee au ptee bu latin et (e 
gonblewapfeneîeJaiettre Corne 
il pourra afpareittre par rculx qui bi 
ligemcttent mettront la peine ala li 
re \ bien entenbte par notable t re 
uerenb bocteur raaiftte ieljan batallt 
er îorteuren la taincte tfeologie a pa 
rte reiigieulx te lotbte tes pfrlxure 
te la uiUe te Ipon fur le rof ne C5t im 
piimce en la bitte uiüe te Ipon $ bar 
tjjetemp buper ritopen bu bit Ipon (e 
bix t buitief me tour baputil mit qua 
trerenefeptanteetlix 



Le second livre au nom de Buyer, qui vient dans l’ordre chronologique se 
placer après le Compendium, est un livre français de format in-folio à deux 
colonnes, la Légende dorée, traduite par Jean Bathalier. 



Jehan Arly, Denis du Vergier et Esüenne Gay- 
nardov Gueynard, qualifiés d’iMi'RiMEURS, figurent 
dans ce rôle. — - Jehan Arly n’est autre que Jean 
Neumeisterde Mayence, dit d'Alby, dont le nom 
a été défiguré par le scribe municipal. Il était venu 
d’Albi en Languedoc s’établir imprimeur à Lyon 
vers 1483. Denis du Vergier est inscrit comme 
«imprimeur de livres» à Lyon à partir de 1485 
(voir Rondot, Les graveurs sur bois et les impri- 
meurs à Lyon ait xr c siècle; Lyon et Paris, i 896; 
gr. in- 8°, p. 159). Étienne Gueynard, dit Pinet, fut 



plutôt libraire-éditeur qu’imprimeur. Il était en 
même temps relieur. M. Rondot (ouvrage cité, 
p. 190) ne le fait pas commencer avant 1485. 

2 On avait encore trouvé, à la même date de 
1472, mention d’une femme veuve «la relaicée 
Copin Dayre, maistresse des presses », demeurant à 
l’« ostel Chapponay » (Archives de Lyon, CC 91, 
fol. 58 v°). II ne s’agissait pas, dans l’espèce, de 
presses d’imprimerie, mais bien de presses pour les 
draps. Il y avait à ce moment à Lyon, dit M. Ron- 
dot, trois presseurs de draps. 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



5 



L’année ayant commencé à Pâques, qui tombait le 1 4 avril en 1476, la 
Légende dorée, imprimée le 18 avril, a précédé de neuf mois les Grandes Cro- 
niques de France, dites Chroniques de Saint-Denis , premier livre français imprimé 
à Paris le 1 6 janvier 1477 ( 1 4 7 ^ v - st.). Le fait est important à constater, 
car il y a un autre livre intitulé Les Merveilles du Monde, imprimé à Lyon avec 
les mêmes caractères, sans date, dont nous parlerons au chapitre suivant et 
qui présente certains signes d’ancienneté pouvant lui donner la priorité. En 
attendant, la date qu’on lit à la fin de la Légende dorée suffit pour assurer à 
Lyon l’honneur d’avoir imprimé, avant Paris, le premier livre en français. 

C p apees fenfupuent lui tffe Dit en fou tournât 

les bittopees te la Pie tes une aigle ooler îrffu s fd 

faiutts tes fettes uouuel lit ci a? trope foi? fenclina 

les na gaires trâflateea et lup figniffioit aplcuue 

te latin eu fraurois te la rtjote Gt tout ttfujilla a 

legëte boiee lan te uoftie la u°*X te laig le et fut et 

feigueut mil quatre cens taie 1 1 ômër a a penf er te 

et ougGt piemierement fou fouge que ce poutroi t 

te moufeigneur taiut elop ettre Quât elle oint a leu 

Gt resbittopiesontefte re tenffauter elle fut en 

trauflatees par uug mai moult graut péril mais 

ftreentljeologieteloitie tantoft ion fupliaaug 

te nottre tame tu rarme faint Ijoë qui! uoultift la 

uenir. prier pour elle Gt 
ïittoire te môfeigneur quant le pieutôme p fut 
(ainct etop venu? il tit tâtoft naie? 

point paour tame rar tel 
Sfintt e lup enffant fera faiut et 

fop fut moult graut en lefglife 

ne? ou le Quel enffant apies rer 

teiiitoi tain temps quil fut ne? 

re te li fou pere lui uoulut faiie 

tnoges apientie le meüier toifa 

fou pe urieGt quant il treut bié 

auoit nom eurljerieet fa le mettier et lart toifa 

mete terrigia ou lemps ut > e il fen uint en france 

q fa mere ettoit entoile te Gt temouroit auecques 

a i 

Le 8 juillet 1 477 paraissait, impressé h Lion sur le Rosne , au nom de Buyer, le 
Miroir de Vie humaine de Rodriguez, évêque de Zamora, translaté de latin en françois 
par fi'ere Julien, et, le 20 août, les Histoyres de la Vie des Saincts des Festes nouvelles. 




HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



L’ouvrage avait été vu et corrigé par Julien Macho, religieux du couvent 
des Augustins de Lyon, et par Jean Bathalier, de l’ordre des Jacobins, pré- 
cédemment nommés: 



en bffnea cauerfacioe fret 
noble en cûfômacw tiglon 
cuX w beatitutt remu 

nerrauecuréfeiSûeutibe 
fufrrift auec leqlil régné 
ra perpetueKemft en uaî 
tant les atouebemens bu 
monte pur et net trefpaf 
faa nouttre feigueut il)üf 
trift es ralétes te nouera 
b» ou tegoeÈpfôefuîtnft 
ou quel I honneur iglot 

re parle fieele ce ticclea 
3tawn 

CpfiniftcepîeTftUure 



intitule legentrbes fait g 
nouueaulx Q' ont e&epztg 
et collige! en utnr?t bifta 
rialenbiuers lieux lefql? 
taints ne font point infe 
re! îebene la graobe legê 
te Impj trace pbartholo 
mieu buper cit opê te Ipon 
(urleio(ne mue et cor ri 
gee parteuerenbgpereg 
maittte iuiiant be lotbte 
te feint ûuguQttu mai fixe 
ieban bathalier be iotbie 
tes iacopîg bocreuts en tbe 
ologie bu bit Ipon le ping 
tietme tour baouttlâ mil 
quatre ceuefeptâtefept 



C’était un complément à la Légende dorée imprimée auparavant, comme 
l’indiquent les lignes de la fin : Cy finist ce présent livre intitulé Légende des Saints 
nonveauh, qui ont esté prias et collige £ en Vincent hïstorial en divers lieux, lesquel \ Saints 
ne sont point insère ç dedens la grande Légende. 

Buyer, patron de l’atelier qu’il avait fait installer dans sa maison, était pro- 
priétaire de l’imprimerie, et c’est pour cette raison qu’il a fait mettre, à la 
fin du Nouveau Testament sans date 1 dont nous donnons ci-contre le fac- 
similé : Imprimé par Bartholomieu Buyer. Il est certain néanmoins qu’il n’était 
pas homme du métier, et que la qualification d’ imprimeur ou impresseur de 
livres, que l’on trouve pour tant d’autres, ne lui est pas donnée dans les rôles. 

Au xv e siècle, un imprimeur de profession était souvent à la solde d’un 
patron qui, seul, inscrivait son nom fa plupart du temps. De loin en loin, 
1 opérateur exigeait et obtenait la satisfaction de voir son nom figurer a côté 
de celui de son commanditaire ou bailleur de fonds. 

Il existe deux éditions également sans date de l’autre à deux colonnes. Elles se terminent par la 
ce Nouveau Testament, traduit par Julien Macho et même formule : Imprimé en Lidtcte ville Je Lyon 
Pierre Farget ou Ferget. L une est a longues lignes, par Bartholomieu Buyer, citoien dudit Lion. 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



7 



C’est ce qui est arrivé pour Guillaume Le Roy, qui n’est nommé que deux 
fois à côté de son patron, et il a soin de mentionner qu’il travaille dans la 
maison de ce dernier. 






Cuis ratine et ligner te ba 
uib et ettoiUe tnatuttnale 
très rlere t Iclpouset lefpm 
te bifeot uien et celup qui 
oit bit uien et celup qui a 
toit oienne et celup qui uaï 
crapreogneeaue beuiepoui 
neaot 1c rôiure tous ceul$ 
qui bit? t la parole be la pra 
Pbecie te te piefent liure que 
te aulrü p abjoutte bieu p a 
ioufteralts paroles qui tôt 
eteriptes en ceftup liute et 
te aulcun en aura tjotîc bieu 
oftera fa pt bu liure be oie 
et be la tainte rite et bes cîja 
tes qui tout efrripteseu ce 
Chip liure Celup qui poite 
tef mofaçoaçe be ces rtjofer 
bit auffp le uiens tôt atnf 
Xâ çrare tenoDhce teigneur 
toit auons tous amen 



CpfinKHaporalipteet 
tamblablemeat le nouueau 
tettamcot ueu et cojtige g 



uenerables pertoues teeres 
iullieo raaclja et pierre far 
Set buteurs en théologie be 
lojtoe bes auguQîns be tpô 
tualerofne ^rapûtne en la 
bise aille be Ipon par £ar 
tljolomieu buper titoienbu 
bit lion 



L’imprimeur Guillaume Le Roy, qui opérait ainsi d’après les ordres et 
pour le compte de Buyer [jiissit et expensis ) , était originaire de Liège. II a pu 
prendre les premières notions de son art dans les Pays-Bas, car ses caractères 
sont de lourdes lettres de forme, imitées des types primitifs hollandais. 

Le 7 janvier 1477 (1478 n. st.) , Guillaume Le Roy termine, dans la 
maison de Buyer, une édition latine petit in-folio de l’ouvrage de l’évêque 




8 



HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



de Zamora, dont une traduction française, sous le titre de Miroir de Vie 
humaine fait par Rodorique hispaniol , avait paru cinq mois auparavant. 

Cette impression, dont nous reproduisons ci-dessous la première page, 
est exécutée avec un caractère gothique qui ne ressemble en aucune façon à 
celui des livres exécutés auparavant dans 1 atelier de Buyer : 



jûiiâidimo acclementidimo in chriflo patri 
oomi'no. co mi no paulo fccunoo facrolandc. 
romane er vniuerlali® ecelefic fiimo paftori 
D et pdtlffcï marimo SEfufcé. ©.obfequentilh'/ 

Tjmus feruulua.et fa mil l'aria Lonorirna Cpùs 
! — — y ramorén bifpamis.ae caftn fui fancti jilngeli 

i oe vrbe froelilTius caftellanus et refere'carius fetpfum en vtrv 
ufqj bominis bumilima inclinactonr. Co gitan ti miebi ba’c mir 
nitiflimi romane tue vrbia imo tocius oibia amptiiïimi faài 
jÜngeh artem tue.©. iufTu tua 211 douta te et oignadde culto/ 
menti. ubi aliquio ocii fupeff. quio oignum tue.©, i bia tui 
felicirtimi pontificatua beatia initu'a offerie Valeré. TUioeo ni! 
omnino miebi ceterifqj moitaltbua fuperelle. qd aut ao lauoem 
aut an cdmomcione" pertinere podit. Cecum .11. babea ea ota 
virtu tu ornaméta quibua omia laua recte comparai Tecum 
oeniq} tanta inficet fapieneia qui pociuaa natura innata in 
genh vio-tantaqj pruoécia. rerumqj ornniù experiecia. ut nutC 
egeas extenoribus aoiumcti®. UJerum ego glorie et nominia 
tue.© auibillimuB.exiiîimaui pautulù aliquio -çtiam oignit 
tue .©.offerre -lin quo oum ingena oecupacionù faretna paU' 
lifper tuam.©. refpirare permiferit. babeaa ï hoc opufeulo tue 
.©. oicato. aliquae paruitatia intelleâus met inepnaa. ut in 
cia recreacioniB gracia, non tam oelecteris gi tui acutilïïmi in/ 
gcnn calamo atq; cenfura emêoea et cojrigas. Oignit nia] eti/ 
ftimaui. ut cuius corpufculi mei mébra tui® obtines obfequn® 
perpetuo ocuincta. dus eciam fl que fnt animi vires pofftoeas 
Ct onm etterioris bominis partes fefe ao tua oeuouent ob/ 
fcquia oebilis quoqi et ruois interior intelledus. ao tue.©. 



Ces lettres, avec des capitales d’une forme particulière, sont identiques, 
pour la plupart, a certains types dont Vindelin de Spire s’était servi à Venise 
en i473 • O n les retrouve aussi en i 474> mec de légères différences, chez 
Jean Koelhof de Lubeck, imprimeur à Cologne. 

Voir Alphabets des imprimeurs du .yv c siecle avec différences dans les lettres capitales M et R, qui 

(tes fac-similés , par M 1,c Pellechet; Paris, Émile sont plus simples et moins compliquées clans lu 

Bouillon, 1S93, in-8°, p. 5 et 6 (extrait de la fonte de Lyon. Cette observation n’infirme en 

f" BitMâgues). — m PeUecbflt conclut rien l’opinion de M ,lc Pellechet. Les matrices 

a une identité absolue, cela est vrai pour la plupart auraient été perdues ou détériorées et les lettres 

des lettres. Nous avons remarqué cependant des manquantes refaites. 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



9 



L’acheve d’imprimer annonce explicitement que le livre a été exécuté et 
terminé ( completum et finituni) dans la cité de Lyon sur le Rhône [in civitate 
Lüdini [sic] supra Rhodanum), par maître Guillaume Le Roy, habitant de ladite 
ville de Lyon (jier magistrum Guillermum Regis, dicte vile Liidini habitatoris ) , dans 
la maison d’honorable homme Barthélemy Buyer, bourgeois dudit Lyon [in 
donw honorabilis viri Bartholomei Burii , burgensis dicri Ludim ) : 

vioeantne canant.iEt tarusem vi'oebunt' tnortalec. quia omrnVaro 
fenù T omitis buiusfecùU oetor vr ftcrtue.iDabo ergo fincrti q pro 
rerü magnituoine vit incepi.Ski'o paucula forte n multa oe buiuo 
mortalia vitetjiuerfîssrnb? -i viueiroi mooia oifceruf.que quem 
longiora aut breuiora oici polie non ignoro . HJerû net breuitati 
aornoon ffriDii net copie .ne legentea aut tetn'o aut nimia breuitate 
aficerem.llmitatas fapientem ecclefiaftem.quiet multia compofuit 
perabolaa fatras. que funt 'cerba vtilia.fcribcns fermonea reâiiïloa 
ac veritare plenos.non fibt fe» futuria profpitiêa ao lauoem.omni. 
potentia oei q tanoem tuam beat'tuoinem féliciter .ptegat u côfer/ 
uet.T tantiem poil oiutinum bniua vite curfum.utia cum grege tibi 
creoito percutât a» vitameter nam îlmen. 

©oioit boe lingue clarilTima nortna latine. 

(Etcelfi ingenii vir roooricue opua. 

Qui rome angelica eft cuft°e bene fions in arce, 

®?ub Ipauli veneti nomine pontificta. 
sElarct in italiti ©amorenfia epifeopus aufia, 

Sloquii.it fuperos glortt parta viri. 

îboc opna fuit côpletü t Finitü Un ciuitate lueini fupra rbooanû 
per magiftrü iBuillermù regi° oiàe vile lucuni babitatorie. "Jn 
oomo bonorabilia viri SBartboIomei burii burgenfia oiài luoini. 
oie feptinia menfis ^anuarii, Jlnno oomini.l/R.cccc.lnfiiinï. 

iOzo grafîas, 

La dernière page de texte, que nous donnons ci-dessus en fac-similé, se 
termine par le colophon suivi de la formule Deo gratins, formule que nous 
verrons par la suite souvent employée par les imprimeurs lyonnais. 

L’ouvrage de 1 ’évêque Rodriguez a passé longtemps pour être le premier 
livre imprimé à Lyon et avait été annoncé comme tel au xvm c siècle, d’après 
le catalogue de Boze, jusqu’au jour où le bibliographe Mercier de Saint- 
Léger signala la Légende dorée du 18 avril 147b comme étant d’une date anté- 
rieure. L’abbé Rive, bibliothécaire du duc de La Vailière, découvrit ensuite 
le Lotharhis de 1 4 7 3 • 

Le choix du caractère que venait d’employer Le Roy pour Buyer 11 était pas 



niriuaiEnte sationalc. 




10 HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 

heureux. La fonte, comme celle du Loti, anus de 1 473 . manquait de régularité. 
On ne ia retrouve plus dans d’autres impressions de l’atelier. En voici l’alphabet : 

Jiac£)© 3 f 6 îb 3 2. HI 2 îfî © IP 

©K gff abcocfggbtj Imn 
opqrîfstu'î t ? / be te âff H» <B 
4 b? IB 6 é B î f < S é 19 m ô p p x> 5 9 9» V % » 



T f jc t’ t? ü ù qtî 



Le 28 mars 1478, c’est-à-dire moins de trois mois après l’achèvement du 
Spéculum humante vira, Barthélemy Buyer publie un ouvrage d’un genre 
différent de ceux qu’il avait édites jusqu’alors : Le Livre appelé Guidon de la 
praenque en cynirgie, par Guy de Chauhac 1 . 

Ce livre n’a point de titre et commence immédiatement au haut de la 
première page, qui porte au bas la signature a, par un très curieux prologue 
de l’auteur, que nous reproduisons ci -contre, d’après l’exemplaire de la 
Bibliothèque nationale, considéré aujourd’hui comme unique. 



1 Cette édition, des plus précieuses, n’était 
point connue des anciens bibliographes. Elle fut 
signalée pour la première fois et qualifiée d’« ex- 
trêmement rare » dans le Manuel du Libraire t de 
Brunet, d’après le deuxième catalogue de la li- 
brairie de Bure ( n° 280) , dans lequel l’exemplaire, 
considéré comme défectueux, n’était porté qu’au 
prix modique de 32 francs. O11 croyait alors qu’il 
y manquait un titre et quelques feuillets prélimi- 
naires. On ne se rendait pas compte que les im- 
pressions lyonnaises de cette époque débutent 
toutes par un texte placé souvent, sans aucun 
intitulé, au haut de la première page, et que des 
titres réguliers n’ont commencé à paraître sur les 
volumes imprimés à Lyon que vers 1 48 J . — 
L’exemplaire de Bure fut acquis par M. Coste, 
bibliophile lyonnais, qui le fit soigneusement laver, 
restaurer et recouvrir ensuite d’une somptueuse 
reliure de maroquin vert doublé de maroquin 
rouge. Décrit ensuite par Péricaud dans la Biblio- 
graphie lyonnaise du xv‘ siècle (11° 288 , p. 64), il est 



indiqué connue se trouvant dans la collection Coste. 
— A la mort de cet amateur, ce livre se trouva 
compris parmi ceux qui furent envoyés à Paris pour 
être livrés aux hasards des enchères. Cette fois il 
atteignit le prix plus honnête de 560 francs, plus 
les frais. - On avait perdu la trace du volume, 
tombé entre les mains d’un acquéreur inconnu qui le 
gardait jalousement, et on désespérait de le revoir. 
Après l’avoir inutilement cherché dans toutes les 
bibliothèques d’Europe, on le croyait passé de 
l’autre côté de l’Atlantique, et il était enregistré 
parmi les disparus par le docteur Nicaise, le dernier 
et savant éditeur de Guy de Chauliac, lorsque le 
hasard, après cinquante ans de réclusion, l’a fait 
tout à coup surgir d’un catalogue de vente de livres 
après décès. — Mieux apprécié, il a été alors vive- 
ment disputé; le prix de la vente Coste a été plus 
que sextuplé, et le livre est enfin entré triompha- 
lement à la Bibliothèque nationale, où il est venu 
prendre rang parmi les plus importants monuments 
de la typographie lyonnaise. 



LA CHIRURGIE DE GUY DE CH AU LI AC 



IMPRIMÉE 



LYON EN 1478 À LA REQUÊTE DE BARTHÉLEMY BU Y ER 



Première page contenant te Prologue de l’auteur. 

(Bibliothèque Nationale.) 




Les pages intermédiaires sont blanches 





I. 



^HJfeqtjeîeautap 

têtu gtaœsaoieoqu* 
tôe vie gpetuelle an* a 
mes s famé au* corps 
mccicfnât les grâces 
maiaoiea g la grâce qutl a ternie au 
corps humain tes vertus ccnfetuan 
testa fatuité ? cefiêncanteô tes ma* 
botes* Béblablemëc a cône aëtëæe 
latt te meDicuie z engin ce famte es 
oinins te courage z bien eraenaans 
toncqttes te oônray euure a coman= 
ter et aiïommcr as commencement 
aulcune comentanon ou colle£h5 ce 
btt te cttutgtrÆlSais pretmeremët 
lie tenoray losenge a tien qui tonne 
a tous eltre fans lequel nul comman 
cernent neft bienfonoe-et enretoui« 
nant a lu? bien et teuesement en lut 
fufpliant te toutes les forces ô mon 
cuentque en celle euute et en toutes 
les autos me enuoye apte tu ciel, 
etmeteffimoe pat fon famtiefmeno 
en moy Donnant trelboncommance 
met et meilleur moyen en înopgoti 
uctnataacôphr ebofe qui fottjprouf 
table en amenanttrelbonnenn* 
ILatayfotite celle comentacicmou 
tdleâion lia pas efteletdfenltoes 
hures* mais vmte et petfe£bon. £at 
tbafeunne peut pas auoic tous les 
liutes. St Te il (es auott ce ferait trop 
grâtennuy tes lire et les auoit tous 
en mémoire fetoit ebofe Diurne, etti 
uetfe le&on fait Délit* et la certaine 
prouffite. etleacôdruatons nêgnét 
toufionis a aroenbemero. car pat ao 



iouftementfuf faiae fcicœ* «pource 
il neft pas poffible une tnefme ebofe 
a commancer et finit* Source nous 
Pommes enftms au cot ou geant.cat 
nous pouons reoit autant comme 
luit autcun pou pfa&£>oncques es 
tonftraaions et afîummaaons eft 
mite et prouftoîCar côme oit pîaton I 
les ebofes qm fôt efcnptes plus beief 
ues quelles ne ooybvÊra font oi'mi* 
nuej et obfcute 5 *£t celles qui font ef 
ctiptes trop longues enrayent. £t 



nefoient repris aulcunement«25cnc 
au foullasoemavnelleflêet aleyetfli 
te oe mô entenoement a vous meflei 
(meurs les meme; oe môtpelliet ce 



boulongne ce parts et oauignor et 
efpeciaUementa ceuljc ou pape q me 
aueî acôpaigne au* fennees ces fais 
peres auetques lefquteuljc lap elle en 
lifant et en oyat et en ouurant en ob 
ferait la moyenne compenciofiteet 
atrempree Poye reufe côpiller et arô= 
plirvntrai&iebeoiuers hures fais 
tes faiges*poutquoy fêta nomme lî 
uentoite cm colleâoite oe cmicgie» et 
te moy iay bien pou aoioufte fi non 
aulcutics ebofes lefquclles fdonda 
meoioctite oe mon entenOemët le re 
oieprouffitables-mats toutelïoys fe 
aulefie ebofe yelloit trouuee ooubteu 
fe imperfeae fupetflue ou obfcuteie 
me fonbme &3 a roftte rorreâton et 
fuffheque paroôyfcitottroyeama 
trefpetitefctence. 




Les pages intermédiaires sont blanches 




ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER , , 

A la suite du Prologue, vient le texte proprement dit qui commence par 
un avis aux médecins et aux chirurgiens intitulé : Chapitre singullier auquel est 
contenu aulcunes choses communes et très necessaires à chascun qui yetilt prouffiter en 
l art de cirurgie, dans lequel Guy de Chauliac expose en détail sa doctrine 
et ses théories : 



fmguUiet auql 
eft contenu aulcunes cfoo= 
fes communes et ttefnecef 
faites a cbafcun qui veult 
pîoufifiteren lartbeatut* 
gie» 





jlRiers fetgneuts 

pour ce que celle comë= 
tacion eft oscônee atna 
I triete einuentoice ce ci= 
nile bereotte* £t en liuuentotre ciml 
font mtfejQU commancemëtlescbo 




en ce liure cp eft mis cp ceuant ce pte 
fetitcbapitre fmgullietou quelfonî 
tmfe 5 aulcües cbofes plus ccmunes 
moult neceflaires a cbafcun qui veult 
peouffitet en lart ce citurgie*et ceft ce 
que nousmonftrele pbilofopbepzu 
mo pbpficoç*q la vope nous eft eon 
nce ce pjoceocr ceo cbofes plus com 
muties au* efpecialles*îE>onc fott p= 
nuerement oit quelle cbcfe eft cirur= 
gie* Êt lacott ce que plufieuts aiët en 
plufieurs maniérés üiffim citurgie* 
touteffops tous ont pans le fonce* 
J ment Ce noftte peté galien en Untro* 
Duâoireoe meOtcmequâtilCitque 
tlrurgie eft patrie ce terapentiqueq 
mcntleo bornes en trops mametes» 
{jT£eftaflàuoir pat incifiôs*aobufttôs» 
et atnculaciôs ceos-Cu laquelle Otf 
fimeton il aoioufte in commento pet= 
nu accutKum.et pat aultres euutes 



ce mams(Ï8n telle manière eft Ocfctf 
pteparfeaement feloncqueicclleeft 
tonftoeree eftroiïlement comme elle 
eft le tiers inftrument ceme&icme» 
©Sais fe die eft confioecec plus lar 
guement comme elle eft fôenceee eu 
tetles malacies efquelles cbictou 
eftentëcueoeuute manuelle faris la 
exclufiôcesceuj: Quittes infttumëe 
Ce meOidne ceft aflauoirbe poaon z 
Ciete telle oefaaption eftaflignee oef 
ciscetous* [Ctturjgieeftfcienceq 
enfeignela manière et qualité cou- 
œet peincipallemët en tranebaut-en 
confolioant* et enfaifant aultres oeu 
ures Ô mains gariffant les hommes 
fdonccequi eft poftiblc*<T Science 
eft icp mife en lieu ce gëee z ne vault 
ce q eft argue* Car en plufieurs lieu?: 
eft appellee att*car icp eft ptîfe largue 
ment et non pas tant ptoptement le 
nom ce fcience*Car les abis ce lame 
ont fi geâoe colligance que lun pour 
lautre plufieuts fops eft nônte*Xou 
tefuopes la rente eft que ocurgie eft 
Oouble ceft affauoir tune q enfeigne 
et eft oiâc fciëee laquelle aultun peut 
auoic et neuft il oneqs ouure* z celle 
quirfea laquelleeft appzopne le nô 
CartÆt icelle ne peut nul feauoir fe il 
ne lauoit reu. laquelle ariftote uôbee 
entre les aultres ats mécaniques* £t 
eft ce que Difoit galien in primo ce a 
limentis* ©e liure ne peut dire fait 
aulcun gouureneur et maiftre Oatt e 
ftrange* Car la feule oo&nne qui eft 
oeuute en entrant fait les maiftres 



Cet ouvrage, plus que tout autre, a contribué à faire de la chirurgie un art 
méthodique. 

Pendant des siècles, le Livre appelé Guidon de la practique en cyrurgic fut l’œuvre 
classique des chirurgiens, leur guide fidèle, et, par analogie avec son nom, 
ils l’appelaient leur Guidon. 




lz HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 

A Lyon, où l’on enseignait ia médecine, ville que l’auteur avait habitée long- 
temps dans l’exercice de son art et où H avait laissé le souvenir d’un praticien 
consommé, une publication de ce genre était appelée à un grand succès. 
C’est ce qui explique 1a rareté du livre qui a été détruit par l’usage qu’en ont 
fait les médecins et les chirurgiens. 



la fourmetft telle* 

Hetieta 

eftootillairefattala fêblace Oesoa 
ce catilh-î: rault a toutes les cbofes 
q rault citante niais il dlaifle met! 
leur fourme apres fop caroemoute 
cbldgne et eft pluf gros que ohuatte 
et pource eft trefbon au?: coreupcids 
ces os eu quel la fourme eft telle* 

^ ÎLeqat 
iftrumt 

eft punâualle qa une potnSe gafle 
et rôoecu ql eft canteti 3 e feullement 
le cuit z eft oouble* lung auec telle ? 
plate affin ql ne paffe oultte le cuir g 
leql font fait; cantetes q cdmunemët 
fôt appelles aonooulü es fontenelles 
ces baas et ces iâbes*Iautre eft plaï 
Idg a manière ce raie ce fouleil auec 
cânulle affin que blece les codes ou 

Tl fï. lu 



comme la fîfiuUeoulacnmalpoll^ 
pus oeoetis lenejet les cens Ou ql 
la fourme eft ou paemier* 
m ."-S0; — ^ plats 

Ha fourme 
•y ~b g. oufeconoeft 
Ha ta 

telle* nulle* 

%t quintmftru 
Ni ment eft cantere 

fubtil g leql lot mis les cetôs auec te 
nailles larges et pertutfee3 z uault ce 
cantere pme les cantetes DtQ pûSua= 
lia ac noculü mais fôt plus legietef 



erpl^Ourabtej pource quelenooule 
jft boes et ebiet fouuent Z a befemg 
Ce ligature enupeufe et non pas ce= 
ton eu quel la fourme eft telle» 

tenailles! 

f~ — « H.eftjCiefmem= 

fttumenteftett 
tulaire auec *v*aciouftemens a faire 
p*canteres acnoculû auecques plate 
pertuifee oe*v* permis fus la banebe 
août la couleur et fur lefpautle z fur 
la bofle ou oors faille pat bumeut* 
Souql ta foutme eft telle circulaire* 



dJbe la maniéré be vfet be 
, cantere achial* 

flllÿ i£s maniérés be fat* 

4 lr|f reles cantetes aSuaulreft 
'/■-—A q Ion enquere bié le lieu ou 
Oopnent eftre mts et foit oeiïeicbe et 
figue z applicque la plate ou cânulle 
froioe fe elles pooiuët eftre mifesou 
fans elles ou neft pas meftier en te= 
nâtfermemt lepaciët et les cantetes 
btëenffâbe, oeurou tat q ferdt necef 
faites mlqsqmh rougiftent car lots 
ferôt meilleurs foient baitleîau mai 
lire faigemët q le paciët ne le voye.z 
foiét emptenis ïtenuîauec anlcune 
teuoluciô affin q natiengne a la citer 



Ce livre est aussi le premier dans lequel on trouve la représentation gra- 
phique des nombreux instruments de chirurgie anciennement usités pour les 
opérations. 

On y voit des grattoirs pour la carie des os, différentes formes de cautères, 
des lancettes, des bistouris et des scalpels. 




ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



‘3 



Avant Guy de Chaufiac, les cataplasmes, le vin, les emplâtres et les on- 
guents étaient presque les seuls remèdes employés contre les maux qui deman- 
daient l’opération chirurgicale. 

On ne pratiquait alors aucune de ces méthodes que les Grecs et les Arabes 
avaient détaillées avec plus ou moins de précision. 



U 



pout les cognons 1 1 gibbofites cnfti 
rotunooaut dauallt redato* ténia 
bourctcescoulliôsauec cetonpouc 
benna aquofa et catnofa{jl©aaue= 
met auiït font f aü3 cantetes to fonte 
nclles Ioub3 legenoilatrope cops 
ouldacette ed Deuife ou lacerte cuin 
clouait rotüoo atedato cû plata pont 
la putgaciôcetoutlecoçps- et pont 
les maladies ces lâbesÇplufieuto 
pout aultres utilités efpeciallemt foc 
les canteces efô lieujc lefqeulr ôt die 
% Defclaire Deffusen ebafeun chapitre* 

£s vtîlites tiescaiT 

terespotcciaulx font telles 
_ rnefmef DclaSuaulr z leutf 
particulières utilités fôt pemfe? Des 
lieup ou font fattj^Xoutelïoys le pl 9 
pmutiemëtfôt mis caufliqs es lieux 
cbameulx’car 1I3 attapét 6 pi? ptofôt 
q les aâuaulx touteffopo 1I5 font pis 
oe trauailaux membees pacipaulx* 
3 Les cantetes uefficcatifî font mis es 
lieux être Deux cuirspme fouille me 
ion Detnere le col T en toute la face 
f\ 1 es cbeuiUes cespies z Des mains» 
L) car ne atrauët ft no les humeurs oeti 
\ tre cuit z cbetpme lô uott au iëtimët 

iafeccfoecbofe 

. ] K fficôme font failles cantetes 
JJRfli'Keft afîauoirqles cantetes 
LGTa&uaulxfôt fait3 p ïdtumês efpecial 
1 lemëtoemetaulx- z les potëciaulx B 
) mtDicines caulliqs-'ï les ïftrumens 
Elelqeulx fôt fait cantetes aduaulx 



felôc les âciës efloiêt pluficuro-mafs 
teulxoe maitenât les ôt retraits a cer 
tainôbeeipme guiïïe D falicet a*ui*ou 
uui-lenfranc a-x-bemp a«uii-et ie fap 
les pmuns cantetes ee-uùfoutmes* 
mais les efpeciaulx ie le fap par peo 
peef ïdrumës fourmes felôc lentëciô 
q ie uouloie acôplir* z poutee De cbaf 
cime fourme foiët trops mflrumens 
fait3 cefl affauoir petit geâtet mopë 
Ha pmiere fourme ell cutellaire fait 
a la fourme oe coutd tell Double lu 
ne qui a Dos z trâcbe De lune Des p= 
tieo-'Z De lautre a maniéré Defpee trâ 
cbasoeoeux pries* z p cedup fôt trâ 
tbees les cbars fnpft ue3 et font ou- 
uertesles appollemes etles ulcérés 
icâiffiee3 du quel la fournie efl tdle 




“ftefetoo îArumëc efl oliuan nô pas 
a la fourme Doliue comme ont cuioe 
gmlleîlenftancet aufltbërp* mais 
lémblable a la fourme Des oe oef oit 
ues pmeïit balpTtx-fetmôe partis 
feDe-ce coquâois capitib? laqlle ebo 
fe Demôllre auffi fô opaciô z fôt fa Ù5 
les cantetes cü oliuari au plus bault 
De la telle pme ëfeignët lefô maidres 
et louxteles lotndures pout leurs 
couleurs*? furies netfjaffin que ne 
foiët peofonüe3 en leur fubdâce quât 
fôt cantetes pour la pourriture z fur 
les os pour pl 9 oefleieber quât font 
cantetijespoutlacojjupciô du quel 

S * 



Médecin et chirurgien tout à la fois, Guy de Chauliac éclaircit les pro- 
cédés obscurs des anciens, en ajouta de nouveaux et les confirma par des 
observations et des principes certains. Il remit ainsi les opérations en usage 
pratique et mérita tout particulièrement le titre incontestable de restaurateur 
de la chirurgie. 



4 



HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



Cette réforme, qu’il n’avait entreprise qu’à la faveur de l’expérience dans 
laquelle il avait vieilli, lui fit beaucoup d’honneur. 

C’est cette expérience qui lui apprit à se servir à propos du trépan pendant 
que d’autres n’osaient l’employer. 

On voit ici les différentes formes d’instruments décrits par Guy de Chau- 
liac, dont on se servait pour cette opération aux écoles de Paris et de Bologne : 



comme cyefl- 




Q&m les pacifiés pour efcbeuer la 
multitute Dés fourmes qui oopttœ 
dire felôc la fpiflitutece los au mil 
lieu ce celle eminance font .trépana g 
tuifesfur lapointeetauec vnetbe= 
mile en la méfiât par les permis les 
aooubët a lefpeiïeut oelospmecp ë* 




appjouue te galiemEacil apte % 
fepate les afpeede 3 ou apedTes q lot 
a iepater auec furte pour lefminancc 
Difte lenticullansàaqlle 4 an botllt 
et efl a manière oung tracbepulme a 
uecqs lenticulla en fon acuitte pme cg 




Serrement efl le mail aferir tettiete 
lenucullari et ooibt eltre te plcb* car 
poife pl9 en petite qualité et ISne pl9 
caflecomme efl ucn mis» 



Eeulr te boulongne les font a marne 
re te lace- car la part ague peut ëtret 
et la large teffent q ne entre oeoans 
oultre la uoulente comme cp efl. 

Seconte- 
mentfont 
feparatoireo a fcpatet oung pcrtups 
a aultte-tfont ce ceux fourmes otoi 
ôe francoife comm e cy. 

■ t ■ -vo M A ■ - "fourbe 3 
boulcgne 

tômecp 

% A Et te fa 
a couelon 

peut faire le leuoet- Xicrcemët font 
eleuatona a efleuer los trépané et a 
feparer comme cp* 

g ©uat- 
temét 

fôt rugina a efTatgir les fiputes ïfôt 
a manière ce rugine te charpentier 
comme cp appert* 

teint 

font léticulana et eft inftrumt moult 




([Xe fécond chapitre Des 
places de la face et de fes 
parties* 

>fRtfltre les fntenctonf 

Mo P I cômunes pcellcs planes nôt 
Mafon peopee quant aleurto* 
tahtefinon quecell membre 0e be= 
aulte et Ce honneur* & pource telles 
plapee copuêt dire tellemt trai&ees 
que les unions et ficcattifTes nefoiêt 
fin&ee lapteî - 1 pource il f oit prouf 
fitable cbofe les coûte auecpieced 
teap. et foit faiéte corne eft cit feceft 
pofîtble*ou fe ce neft poflible et eft en 
pacte ceatUagmeufe forme non mon 
nable foit fouffifament coufue auec= 
ques fil te coufture a potns (épates 
et fo la partie eft mobille foit coufne 
auecagmllee enueUoppeescemou- 
o 



A la page reproduite ci-contre, en fac-similé, commence le chapitre des 
ulcérés et des polypes du nez. On y trouve la figure d’un instrument spécial 
it spéculum, pour ouvrir les narines et les examiner «en regardant au souleil», 
comme dit Hafyabas. 




ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



' 5 



Les écrits chirurgicaux de Guy de Chauliac ne sont pas surchargés de cette 
theone fiivole et mensongère dont tant décrits postérieurs ont été gates. Iis 
tendent droit au Lut, et le grand art des précautions y est exposé avec une 
circonspection également éloignée de la timidité et de l’imprudence. 

“Ce maître, dit Malgaigne, qui mérite ie nom de fondateur de la chi- 
rurgie didactique, est un de ceux dont le souvenir doit être perpétué.» ' 




Ai fsvlcetes qui font 

failles ou ri es les aulcunœ 
Jour fans cber fupetfiue* £ t 
le3 aultcce auec cber fupetftue*£t ce 
telles qui fôt fans cher fupetflueles 
siennes font virulêtœ. et Us aulttes 
fo20ioes*et les aulcunes corcofiues* 
Étcecdles qui font aneccbetfuper 
Rue les aulcunes font efqlles la ebet 
eft moult ptntête et ainfi comme fe 
parce qui efl Ci8e felôc galicn ojea» 
■z fefonc auicéne albatat&les aulttes 
font cefquclles ta cfcet efl ouccznô 
feparee ne penoéte* mais fe acioufte 
qui eft ci&e ce galicn pclipue-et a= 
uicennecancet* 

'£s califes bes vice* 

tes ou ne3 font bumeute a= 
guej'e pouniesoefcéoâtes 
ce ta telle* lefquelles. fe pont aebu* 
fh'on acquitët gtoflèut 1I3 engéeeent 
polipuS' £t fe farts aobuftiô font en 
gzoffecs pat refftoioiiïement 1I5 font 
icelle cbet molle* tapce gali*m tetao 
meamit oft queceues cbets fupfiues 
lot failles oebumeuts ague;* poire 
nés-et le getme de poltp? eft ce gjof 
fesbumeuts* ([ ^Rolipus eft oit a 
feniblancetecdlup poiffon* £at il a 
plufieuts pits-et poatcc eft appelle 6 
Wueirçoat multipes* £t poutee ilfe 
aoioufte fermement ou lieu ont eft* 
et poutee qui teflembte a tacbetcu£l 
luj comme oit galien* 





ft^nes be certes 

paffions font figniffiees en 
_ onurant les nasilles auec ï 
fltumétoit fpeculu on ql lafouemeeft 
enregatolt 
f aufouleücô 
me on 3&alpabas iSt felotic ameenne 
et tcnfranc-polip? oiffete œ celle cber 
fupfiut* poutee q celle ebet eft molle 
et penoâte œ coulent et fubftance ou 
pculmon non Oouleurcufeixfeao* 
loufte fi non ala tanne 1 vient le pl9 
fouuant apeesmalaoies teumaticqs 
et catattoufes* ]fbolipns efl Dut fec 
Ooloureu^ et vimbeou p eætble et pu 
ant venenoup nô penoat mais fop aa 
louftant fermement aup nasilles*?: le 
plus fouuat p fop pmâce 6 puftulle o 
cetaUe et pou a pou fe augmente mf=> 
ques qui nient au palafite* Tl es vice 
tes ou nés ne ootbnent eftte mifes en 
nô cbaloir* car iljfôt nope apolipus 
somme oient tous»cat polip? oe tout 
fon genre eft pmcieujt* eat si eft ô ma 
Itiete tegeme oe cbacrcs efcotious. 
JL en mge quemienljceftlenôcuret 
que le cuter-comme crtppoctas*ffat 
tlfouffiftcutepalliatiuefans ineiftô 
et coeofiontfomme oit auiceime-Ua 
tbetaOionfterounes auecqs laqlle 
ïe ncs eft Ce bonne couleur et ttai&a 
ble fort tutee batotement comme Oit 
hun*eefqueUe$ ebefes appert «lie 
ttftirchon qmeatoget et plufieuts 
aulttes que polipus lun eft cutable z 
lautre non curable* et nepeanepaa 
pclipum pzopeumét mais largtmêc 



Guy de Chauliac inventa plusieurs instruments. II pratiqua la suture du 
tendon; dans le cas d’amas de pus à la poitrine, il n’hésita pas à faire l’opé- 
ration de l’empyème; il fit celle de la fistule ci l’anus; on verra ci-après les 
instruments employés pour ce genre d’opération décrits dans son texte. 




,6 HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 

«Ce qui augmente infiniment le mérite de Chauliac, dit Chaumeton, l’un 
de ses biographes, c’est la confiance que doivent imposer ses préceptes, c’est 
qu’il a pratiqué lui-même la plupart des grandes opérations qu’il décrit. Con- 
silio manuque : telle est la devise qu’aurait pu prendre ce chirurgien célèbre. >. 



fopent tout a mg* et qttat le pertupa 
eft gzant 1 I 3 efpotgmt et neâopent p 
telles ozcurcs* (Tîla manière ce la 
lier fdôc albucrafis eft que len méfié 
pat le pettups ce la fiftulle aguille c 
pL 5 b>et en fon cbiefapt me eozcelete 
De fope ce tropo ou ce qtre filÿapzef 
auee le Dop pzepate z mis oecans le 
forcement enplapenf le cbiefcelef 
guille fopt menee pat le fouoement 
et ntee bozs lefguille et le fi l cemeu= 
te-z foit lice efttoiâenit ebafeun iour 
tdlemët q toute lefpace ou palTement 
ce la fiftulle iniques au foncement 
loi'tttancbe- etpCaibtlenmeâœcbo 
fes qui appaifeut la couleur* et fe le 
malacenepeut attëczela couleur to 
ger confeiüe que fopt lpe au cbief eu 
fil rng petit bâod oingt auee aulom 
tozzofif* et en tpzant cebozs lefilou 
la cozoellete roit laiffe le banoel z lie 
non pas efttoi&ement* z lots OefTua 
te miles ebofes q afpaifët laroeur 
(iîa maniete ce lincifiô qui eft feloc 
albucral auee tel mftrnriît Dit faucille 

eft que foit cebozs tpre tant qui l tca 
ofii auecqs cozoelle mile cecâs 
lmteftin compzms par pcelle cozoelle 
et apzco en méfiant le Dit mftrument 
bien tranchant tout ce qui eft pzins 
auee la cozoellete foit tranche en telle 
maniéré SlaDiâe cozoellete foitejrs 
peciee* jBu aultrettient felonc mon 
tnaiftte len meSe oecans le pettups 
ce la cozoellete tel uifttumcni* 



cane courbe cunepatne* et oeffus cô 
mecutellan atcant tout ce qm eft cô= 
pzins foittrancbeainfi quelacozcel 
lete et linftrument foient etpeoicea. 
<bt quant eft tranche ce qui eftoit tom 
pzins oe linteftinauecqs la cozcellete 
et rnp le pettups non uaturel auee- 
ques le naturel le lieu foit môciftie ce 
lefeatre fe point en pa et foit encame 
auee fomentacion ce pin et cü tmguê 
to appoflolozum et emplaftco mgro 
zi auee poulcze tncamatiue fe ceft ne 
tdîite comme Dit rafi8*TF2on obftant 
que bzun et tbecenc raillent q apzea 
Imcifion ce la fiftulle fopt moztiffiee • 
z pcelle callorite Toit ccfttuiae fe ne 
vop en nulle necefliteque loftement 
De celle callofite pzouffite* mais con= 
m'eut qllecemeure'zfoitpontcbaiïee 
plus gzanoe toute lenteiicion coibt 
eftre apzes lincifion que tout le ptuif 
foit cecutre et cicatnfe ainft corne lin= 
teftùvaffin que les fupetfluiteo ne tô 
bent fut la cbet nue et lup facent cou 
lent* 

C3Dèragat)tis qm font ou 
fonüemét en la verge et en 
la matnre* 



HJppofe la oiete te* 

moUittuebon eft fomenter 
lelieucumaqua oeco&tôta 
f z 




Nous sommes entré dans ces détails afin de faire voir que le choix d’un 
pareil livre pour l’impression n’avait pas été fait au hasard, mais en vue de 
l’intérêt public qu’il pouvait présenter. 

Lœuvie de Guy de Chauliac, composée en latin au milieu du xiv e siècle, 
était en cote inédite lorsque Barthélémy Buyer la publia en langue vulgaire. 




ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



>7 



La traduction en fut revue et corrigée « sus le latin » par un médecin nor- 
mand fixé à Lyon, Nicolas Panis, docteur en médecine, natif de Carentan 
en Normandie, au diocèse de Coutances, «habitant de la cité de Lion sus 
le RosneV La correction, est-il dit dans l’achevé d’imprimer, « a esté faicte en 
l’honneur de Dieu, a la requeste de prudent et discret homme Maistre Barthlomy (sic) 
Buyer, impremeur, citoyen et habitant de ladicte cité de Lion. Et a esté l’impression de 
ce livre acomplie l’an de grâce Mil. cccc. Ixxviij , le xxvnf jour du moys de Mars 2 ». 



Cyfimft le (tare appelle gutfcôoc la 
peadicque en cputgie De matdregè 
gon ce calltac trefejtceUent codeur? 
matïhe enmectnne et en dturgtc et 
aefte reu et coatge fus le latin par 
IRicolas panis maiftte en ats et do 
Q rutcn mtoianç nattfdcatenteheh 
noemencie au nocefe ce confiances 
habitat ce la cite celion fus te tofnc 
laqllc coîeeftion aefte fatâeenlbon 
neutee Dieu a la tequefte ce ptucêt 
etetfetet home maillte 38attblomj? 
bupet iinptemeut atopenetbabuà 
oetacicte cite De liô*Êt aefte limpeef 
fion Decehure acomplie lan De geace 
CllDil-cccc-lrxriu. Ue^vninoutou 
mop9DcÊI0arg. 



La qualification d’imprimeur que se donne ici Buyer ne doit pas être prise 
au pied de la lettre. II était simplement éditeur des livres qu’il faisait imprimer 
à ses frais soit dans sa maison, avec un matériel lui appartenant, soit ailleurs. 



Nicolas Panis n’était pas le seul médecin nor- 
mand qui fut établi à Lyon à cette date. Nous 
y avons constaté ia présence d’un nommé Jean 
Thibault, natif d’Evreux ( Elroïcus ), maître es arts 
et docteur en médecine, qui prépara des éditions 
de la thérapeutique d’Heben Mesue, traduite de 
l’arabe en latin, et des Pandectæ Medicïnœ de Ma- 
thieu Syivaticus de Pavie, imprimées par Martin 
IIusz et Jean Syber, l’une le 31 mars, l’autre le 
27 avril 1478» presque en même temps que le 
Guy de Cliauliac. Ce Jean Thibault était pro- 
priétaire d’un grand immeuble situé dans la Grande- 
Rue de Bourgneuf, qu’il louait en partie à des im- 
primeurs. (Archives de Lyon, CC 4 , fol. 30 v°.) 

2 Brunet, en transcrivant le libellé du colophon , 
a appelé l’auteur Guigou de Calliac au lieu de Gengon 
qu’on lit dans le colophon que nous avons repro- 

iii. 



duit en fac-similé, tel qu’il existe maintenant. 
Voici, selon nous, la cause de cette divergence de 
nom. Le dernier feuillet, que Brunet avait vu avant 
que le livre 11e passât dans la collection Coste, était 
en mauvais état. Lors de la restauration du volume, 
ce colophon fut très habilement remonté sur papier 
ancien et gratté tout autour. Une ou deux lettres 
de la fin des cinq ou six premières lignes à droite 
disparurent dans cette opération. Les lettres man 
quantes furent refaites, mais comme on n’avait 
plus l’original, on crut bien faire en mettant Gëgon 
au lieu de Guigou , afin que les lignes fussent symé- 
triques, car il n’y avait place que pour une lettre 
et non pour deux. On ne s’était pas rendu compte 
que, dans les impressions de cette époque, il n’est 
pas rare de voir une ou deux lettres déborder la 
justification. 

3 



IMPRIMERIE NATIONALE. 



)g HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 

Les libellés du Lorhanus de 1 47 3 ct <)u Roderiats Zamorensts de janvier 1477 
(v. st.) que nous avons rapportés sont catégoriques à cet egard. 

Le Guydon de la Pratique en cyrurgie, fort volume in-folio a deux colonnes, 
est imprimé avec un caractère dont voici I alphabet : 

sa 3ô € & £ f (5 2) n ££> 15- ^ 0 x 13 

abcoef0biklmtipq«eftuv^r3 
âcp8Éîn9l’L 9 mmW5p8qq0!C8^“ 
afffltpfTft fô? 

Ce type gothique est nouveau. Il ne reparaît dans aucun autre livre 
imprimé soit au nom de Buyer, soit au nom de Le Roy, l’opérateur attitré 
de l’atelier. 

Nous avons retrouvé les mêmes caractères chez Nicolas Philippe de Benss- 
heim et Marc Reinhart, de Strasbourg, imprimeurs associés, qui étaient venus 
s’établir à Lyon trois ans après Guillaume Le Roy. 

Les nouveaux venus avaient déjà donné des preuves de leur savoir-faire. 
En 1477, ils imprimaient un gros volume de Pratique judiciaire ( Pmctica nom 
Jnris ) du professeur Jean-Pierre de Ferrari, qui leur avait été commandé par 
l’auteur lui-même [eo ipso aurore jubente). A la fin de ce premier livre sorti de 
leurs presses, ils déclarent qu’ils l’ont imprimé avec le plus beau caractère 
que l’on puisse voir ( optima velim videos huera ) et ils vantent leur habileté bien 
connue, disent-ils, et leurs capacités. 

On peut vraisemblablement supposer que Buyer s’est adressé à des impri- 
meurs mieux outillés que Guillaume Le Roy, disposant de fontes neuves et 
capables d’illustrer une publication aussi importante des figures nécessaires à 
l’intelligence du texte. Ces bois sont les premiers qui ont été exécutés à Lyon 
pour un livre imprimé. 

Les caractères du Guy de Chauliac sont restés dans l’atelier où le livre fut 
imprime. Ils ont ete employés notamment dans la Légende dorée avec figures 
sur bois, signee par Nicolas Philippe et Marc Reynattd (sic) a Lyon sur le Rosne. 

Tout porte à croire que Buyer, homme riche et intelligent, qui s’intéressait 
tout particulièrement aux progrès de l’imprimerie, a commandité les nouveaux 
venus, et que ceux-ci, pour satisfaire son amour-propre, ont mis son nom 
comme imprimeur à la fin d un livre dont il faisait seul tous les frais. 




ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



>9 



Buyer avait néanmoins conserve i’ateiier établi dans sa maison, comme on 
en a la preuve par le Livre du Mirouer historml dont nous reproduisons ci-des- 
sous la première page et la dernière colonne contenant l’achevé d’imprimer : 



Cp commence nos compente'eux Üurc tu mirouec 
t^iOloziat auquel Tôt en b2pf et rla'ireracnt re citera tea 
Ijiûoireabe la bible coramëcantalaneacion îtu monte 
batam tt eut et tes beaulx fai? te mopfe et aaron et me 
il? eurent te peuple titrael en gouuernement Gt com 
mentit? le teüurercnt te la fmiitube be pljataon i tes 
cgipciena Gt les pie excelëtea geûea tes g?ec? et tes 
troienaGt te alixantee monarclj? fie tout le monte Gt 
tes merueilleux faites rômais Gt teplufieuraropa 
belllrqueux Gt bault rea magnanimes et nobles pûnœa 
bignea te perpétuelle mémoire Semblablement font 
renteea les biûoirea \ beaux fai? tes enfana bit rael et 
te leurs ennemie Gt plufteura aultrea tlpfesmetueîl 
leufeaaonprlire 

"^xïotrelpn 
nneurloué 
ge nertu 
ti n magnift 
æF cétefoiét 
aupereau fil?tau raît 
ef petit nne benoîte et glo 
rieufe trinite tmg tieu 
tout puiCfant fetgueur 
rop empereur fouuerain 
et perturable te parattC 
tu (tel et te la terre créa 
teur et (aulueur te fou: 
tes ripCcs et a la benoîte 



glotieufe cierge marie 
coûte tame Ct leurs be 
noi's noms foiët faictifi- 
es feruisames et aimes 
Gtalareuerenrete tou 
te la benoite rourt te pa 
rates [oient cee pjefëtes 
tjiûoireararompteee 

Premièrement rom 
ment noftre feigneur for 
ma le ciel et la terre 

ai 



Cp fimûcng com 
penbieux extraite bu mi-, 
reurtiûorial auquel Côt 
en bref et clairement te 
titres leabpûoires te la 
bible Gtleapzeexcelëtea 
geûestea gjer?» testa» 
pene te alixàtee monar 
rte te fout le monte Gt 
tes merueilleux fais les 
rômaine Gt te plufems 
topa bellic queux ettaul 
très magnanimes et no 
bits pànrea bignea te 
perpétuelle mémoire 
Gtaeûefait ctimprime 
a Ipon fur le rotne en la 
maifô te maiûre bartlp 
lompeu bupet ritoien le 
Ipon Gt fini le temier 
iourteiullet mil quatre 
censlxxix 



On connaît encore d’autres livres, sans date, qui ont été exécutés avec les 
premiers types de Guillaume Le Roy. Nous n’en ferons pas état pour le 
moment, parce qu’ils ne portent pas le nom de Buyer. Pour plus de clarté, 
dans la théorie nouvelle que nous exposons, nous les mettrons à l’actif de 
Le Roy seul et nous les énumérerons avec les détails nécessaires en l’espèce 
dans le chapitre subséquent consacré à ce typographe. 

Nous ne ferons mention ici pour mémoire que d’un seul livre daté de la 
meme année que le Guy de Chauliac, le roman de Baudoyn, comte de Flandres , 



3- 



20 HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 

qui se termine par ces lignes : Imprimé a Lion sur le Rosne et fini le douyiesme 
jour du moys de novembre, l’an courant mil un cens Ixxviii. 

Imprimé avec les caractères du Mirouer historial, et bien que ne portant pas 
le nom de Barthélemy Buyer, il prouve que son atelier fonctionnait encore. 

Après i A 79 , on ne trouve plus aucun livre imprimé avec cette mention: 
en la maison de Maistre Bartholomyeu Buyer, citoien de Lyon. 



(C~ۏ ~ Iturc eft appelle 
tnandeuille et fut fait et 
compofe par monfieur 
ieban demanoeuille cbe 
ualier natif Paoglererre 
pela utile oe Tatnct aletn 
ft parle pe la terre pe 
pzomiffion ceft aflauoir 
peîberufalem etoe plu 
fcurs aurref îfles pemer 
et les Piuerfeset eftran 
ges cbofes qui fontefp 
tfles 

Ommeilfuft 
| atlïquelarer 

H Jjre »e oultre 

mer fefrafla 
uoirla terre faicte la ter 
re oe pzomiffiô être tou 
tes les autres terres foit 
la plus oigne et la plus 
excellente et fouueratne 
oe toutes les aultresft 
fottbenotctefancttfiee 1 
facree pu pzecieur cozps 
'ïPupîecieutfangpeno 
ftre faulueur ibefufcrift 
farilauoulufoienom 



bzeren icelle terre et en 
la uierge marie pzenozc 
nourriture £cé la terre 
marcher et laOutronner 
oe fes pieoj £t i a uoulu 
faire moult Pe miracles 
€t pzefcber et éfeigner la 
foj Pe nous creftienseoé 
afesenfaus la uoulut 
il mainte mocquerie fou 
friretpouer pour noo 
€toe telle terre fingulie 
remet uoulut il efrre ap 
pelle roj lui qui eftoit fi 
re Pu ciel 1 pe la terre Pe 
la mer ftoe toutes les 
cbofes contenues en t'cel 
les €tluj mefmes fapel 
la fetgneur ©icelle terre 
épifât •fter fum tuoeop 
far lozfefroit celle terre 
^pzementoesiuifj -z la 
uoitefluepour lui entre 
toutes les aultres com 
me la meilleur la plus 
uertueüfe et la plus pi 
gneoumonoe fraulïï 
corne oit le philosophe 
î 3 irtusimeoio rep con 
fiftit 

ai 



Le nom de Buyer reparaît toutefois à la fin du Livre appelle Mandeville , dont 
nous reproduisons ci-dessus la première page. 

Cette édition est datée du 8 février 1480 (1481 n. st.). 

La formule d achèvement que nous transcrivons ci-après n’est plus la meme 
qu’aux livres précédents et est ainsi libellée : Cy finist ce très playsant livre nommé 



ATELIER DE BARTHÉLEMY BUYER 



Mandeville, parlant moult autentïquenient du pays et terre d’ Oultre-Mer. Imprimé a Lyon 
sur le Rosne, l’an MU. cccc. Ixxx, le vin jour de jrevier (sic), a la requeste de maistre 
Bartholomieu Buytr, bourgoys du dit Lyon. 

Cette fois, Buyer n’est plus qualifié à! imprimeur. Le Mandeville n’est pas 
exécuté par son ordre ( jussu ), comme le premier livre qu’il avait fait faire 
chez lui par Guillaume Le Roy, son contremaître, mais il est simplement 
imprimé h sa requête, ce qui est tout différent. 



faylamer Lan de grâce 
mfl trois cens et rran fit 
ay maites terres i mait? 
pays Depuis fercbe i eqe 
en mainte bone côpagnie 
et en maint beau fait £ô 
bien que ie ne fi? james 
nul beau fait ôot lé ooy 
ue tenir compte €t main 
tenât malgtemoy fuys 
venu a repos pat goûte 
arteticle qui fort meoef 
traint Snptenât foulas 
en mon cbetif cozps s en 
regarnit le temps paflfe 
ay ces cbofes complyes 
etmifes en efcriptficôme 
il meft peu fouuenir Lan 
oe g: ace £Oil troys cés 
etljtvii Sy pue a tous 
lyfls quil leur plaife p:i 
er Dieu pour moy £t 
tous ceulr qui oirôt vng 
*jbaf noff? Sue mafia 
en mô entôciô J e les fay? 
participas <i leur octroie 
parta tous les fainrç pe 
lerinages queiefyî onc 
quesenmavie ftptye 
a Dieu duquel tout bien 



et toute gmoefcétquc 
tous les lifis ? oans cref 
tiens yeulle De gzace rem 
plir £t leurs âmes faul 
uer€ta la gloire et loan 
ge de lui qui eft oieu pere 
et fil5 et faict efperit vng 
oieu fanacômencement-z 
fis fin gf ans qualité bô 
Sans quâtite gtant £n 
touslieurptefent et tou 
tes cbofes côtenant 
Oui en trinite parfaicte 
vyt et régné par tous fi 
ecles et par tous temps 
Smen 

CT £ y finift « trefplay 
fantliurenôme flOanoe 
uille parlât moult anté 
tiquement du pays tfre 
poultre mer Jmptime a 
lyôfurlerofne LanflDil 
££££ Irrr le vüf tour de 
freuier a la requefte oe 
XDaiftre Bartbolomien 
Buyer bourgoys ou ott 
lyon 



Avec le Mandeville apparaît un type gothique nouveau à formes arrondies, 
qui diffère essentiellement des caractères employés jusque-là dans les impres- 
sions faites, au compte de Buyer, dans sa maison ou ailleurs. 

Nous avons eu la curiosité de rechercher l’origine de ces caractères et nous 
avons pu en établir la filiation. 




22 



HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE EN FRANCE 



Ils ont été pour la première fois employés à Nuremberg en i 47 ^> P ar 
André Frissner et Jean Sensenschmid, imprimeurs associés, dans le livre inti- 
tulé : Glossa magistralis in lïbrum Hymnomm David Pétri Lombardi. 

Les mêmes caractères reparaissent ensuite en 1480, chez Martin Hutz 
de Botwar, imprimeur à Lyon, dans le commentaire latin d Odofredi sur 
le Code de Justinien 1 . 

On trouvera ci-dessous l’alphabet de ces types avec lesquels furent imprimés 
plusieurs livres français et qui semblent avoir remplacé ceux de Guillaume 
Le Roy jusqu’au moment de la mort de Buyer, en 1483. 

abcoefgbijklmnopqrtfstuvjtyj 
fffllUTftft? âpéé'ïU’môpg.pqq 
q ? P 0 . : / i 



Parmi les impressions qui ont été faites avec ces caractères, nous citerons : 
le Procès de Bélial h l’encontre de Jhesus, illustré de figures sur bois et daté 
du 8 novembre 1481; V Arbre des Batailles, du 24 décembre de la même année, 
et d’autres livres sans date, tels que l'Exposition et déclaration des histoires de la 
Bible, avec figures sur bois; le Miroir de Mort, avec figure d’un ensevelisse- 
ment ; Caton en françoys, également avec une figure ; le Line pour la santé du 
corps garder, par Aldebrandin ; les Joyes et douleurs de la glaneuse Vierge, etc. 

Il y a lieu, selon nous, d’attribuer à Martin Husz~ plutôt qu'à Le Roy la 
paternité des volumes exécutés avec cette gothique arrondie, d’autant plus 
que le matériel du Bélial resta en sa possession et que les mêmes bois repa- 
rurent dans les diverses éditions données par Mathieu Husz, son successeur, 
avec lequel Jacques Buyer, frère de Barthélemy, s’associa par la suite. 

Aucun de ces livres, sauf le MandcvUle , ne portant le nom de Buyer, il 
n’est pas absolument certain qu’il les ait fait tous imprimer à ses frais. Nous 

Voir Alphabets des imprimeurs du xv‘ siècle, ' Martin Husz était établi à Lyon en i 4 y 8 et 
avec des fac-similés, par M lk Pellechet; Paris, associé avec Jean Syber. Ils se séparèrent ensuite 
Emile Bouillon, 1893, in-8°, p. 1-3. et travaillèrent isolément pour Buyer.